RHAPSODIE-BÉTON

Rhapsodie Béton a été présenté à l’Espace Geordie du 11 au 29 septembre 2007.
Texte : Georges Michel
Avec : Marie-Claude Giroux, Christelle Juteau, Stephan Allard, Sébastien Dodge, Marie-Eve Trudel.
Mise en scène : Michel-Maxime Legault
Son : Michel-Maxime Legault
Scénographie et costumes : Geneviève Lizotte et Elen Ewing
Éclairages et régie : Simon Gobeil et Sébastien Pednault
Direction technique : Simon Gobeil
Graphisme : Darie Moisan et Jonathan Poirier
Crédits photos: Marie-Claude Hamel

Synopsis
Un dîner entre amis dans un grand immeuble de banlieue tourne peu à peu au vinaigre quand la conversation dérape, devenant agressive et grossière. Pendant ce temps, à l’extérieur, la violence menace puis force le barrage dérisoire des murs en béton. Victimes de ces barbaries, nous sommes au même moment ses auteurs. Et tout en dénonçant celle de l’extérieure nous nous exécutons et devenons nos propres bourreaux à l’intérieur. Poignante réalité, voici le portrait de société que dresse Rhapsodie-Béton.

Critiques

« Une tour d’ivoire… en béton
Comédie féroce et énergiquement interprétée, […] témoigne de l’assurance de son metteur en scène. Dorénavant, M. Legault, considérez-vous comme étroitement surveillé. »(Alexandre Cadieux, Le Devoir, 22 septembre 2007)

« Un texte mordant, donc, où silence et paroles s’enchaînent à un rythme que le metteur en scène Michel-Maxime Legault a su doser. Toutes les deux minutes, une sirène retentit, une sonnette fait sursauter, un cri annonce un drame. Un procédé dramatique parfois répétitif, mais qui, la plupart du temps, dresse un portrait de société qui dénonce habilement (par la caricature et le cynisme) l’inconscience, la résignation, les préjugés, la promiscuité assassine, une obsession du bien paraître et un état perpétuel de tension susceptible de nous pourrir la vie quotidienne. » (Daphné Angiolini, Voir, 20 septembre 2007)

« Entre les sourires hypocrites, les silences lourds de sous-entendus et les petites remarques perfides, l’ambiance est électrique. Tout cela ne peut que dégénérer. La scène finale est un régal, avec des réparties particulièrement cinglantes. Les comédiens s’en donnent à coeur joie et le public meurt de rire.  » (Aurélie Olivier, Monthéâtre.qc.ca, 15 septembre 2007)

Juteux, grinçant, truculent, on prend un plaisir presque sadique à contempler ce spectacle, suite de punch-Line, de réparties avec ces énormités proférées par ces biens pensants (avec des réalités sous-entendues douloureusement vraies) qui se parlent sans communiquer, portrait paroxystique d’êtres contemporains surfant sur la vague perpétuelle de l’abrutissement, de l’isolement, de la violence ordinaire, et du stress de performance contemporain, la bataille pour garder sa place. Ça pourrait être à Paris, pendant les émeutes, mais ça peut être ici aussi… À voir, surtout si vous avez vu et aimé Kvetch, la production antérieure de cette prometteuse jeune compagnie! » (Yves Rousseau, Le Quatrième, 13 septembre 2007)